Accompagnement des dirigeants exigeants

Et si nous profitions de cette crise pour introduire « l’écologie relationnelle » au coeur de l’entreprise

Cet article a été rédigé par 

  • Benoit DE SAULCE (Team Decide)
  • Didier CORBOLIOU (D2A Consulting)
  • Pascal BOQUET (ARUM AcCESs)

1ère donnée :

La Nature a une forte résilience (Au sens mécanique : capacité de résistance pour revenir à la forme initiale) quand nous la respectons tous ensemble : en 4 semaines elle redonne couleur à la Seine et la qualité de l’air s’améliore de jour en jour, même à New Dehli.

2ème donnée :

La diffusion de COVID-19 semble être une conséquence du non-respect de la nature et des règles sanitaires élémentaires (consommation sans précaution d’animaux sauvages protégés), aggravée par la facilité des échanges dans un monde mondialisé.

3ème donnée :

Les bourses mondiales dévissent. Un mal pour un bien ? Le signal fort qu’il est peut-être temps de penser, d’agir et de vivre différemment, de définir un nouvel équilibre…

Laissons les organisations politiques et gouvernementales tirer les leçons de cette expérience et prendre les dispositions macro-économiques qui s’imposent.

Apportons notre contribution à un « mieux vivre ensemble » en introduisant dans l’Entreprise le concept « d’écologie relationnelle ». Étymologiquement « maison de l’intelligence », elle augmente la capacité de résilience de la nature humaine (Au sens psychologique : se ressaisir, s’adapter et réussir à vivre et se développer positivement en dépit d’évènements défavorables voire traumatiques)

Philosophiquement, c’est l’approche durable qu’un individu devrait entretenir avec son entourage. Ce concept a beaucoup de sens parce qu’il est à la source du bonheur de l’individu, comme l’expose une étude de l’Université de Harvard 

Faire de l’écologie relationnelle en entreprise, c’est accepter et prendre en compte le traumatisme actuel des collaborateurs pour orienter son style de management vers davantage de relation.

« Qui ne peut exprimer ce qu’il/elle ressent développe des comportements (auto-)agressifs » Françoise Dolto

Notre propos n’est pas de demander aux managers de devenir des psychologues ; les objectifs poursuivis d’une part, et les champs de compétence d’autre part, sont différents. Il s’agit plutôt de les inciter à être plus attentifs à la composante relationnelle de leur métier, afin d’éviter de générer davantage de stress en cette période déjà anxiogène.

Voici dix propositions pour tendre vers plus « d’écologie relationnelle ».

1) Nettoyons nos lunettes de manager en nous connectant à nos propres émotions

Ne laissons pas nos biais cognitifs parasiter notre écoute du collaborateur.

Appliquons pour nous-même les 5 accords Toltèques de Don Miguel RUIZ

  • Que votre parole soit impeccable
  • Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
  • Ne faites pas de suppositions
  • Faites toujours de votre mieux
  • Cultiver la voie de la maîtrise de soi

 

2) Soyons prêts à la surprise

Dans un précédent article, nous vous recommandions de dire bonjour à la façon de « Itinéraire d’un enfant gâté ». Prolongeons l’écoute de l’extrait pour comprendre l’intérêt de se préparer à être surpris afin d’accueillir positivement et objectivement l’effet de surprise.

Soyons prêt à remarquer les effets parfois surprenants de cette période sur le comportement de personnes ; certaines révèlent des qualités insoupçonnées, d’autres déçoivent…

Préparons-nous à être surpris pour ouvrir notre coeur aux émotions. Jean D’Ormesson était un farouche défenseur de cette qualité d’âme et Georges Brassens nous rappelait fort justement : « On attend toujours les êtres comme on les veut, on n’est pas prêt à la surprise. »

3) Soignons « l’accueil positif »

Nous appelons « Accueil Positif », cette première étape d’un entretien de management qui permet au manager de s’assurer que le collaborateur est dans de bonnes dispositions physiques et psychologiques pour y participer pleinement. En situation « normale », il dure un bref instant. Apportons-y, aujourd’hui une attention particulière pour comprendre les impacts du COVID 19 sur l’état d’esprit du collaborateur sans perdre de vue qu’ils peuvent être des facteurs de satisfaction ou de productivité accrue. Comme disait un participant à une formation management « T’as raison Didier, on n’est pas à l’abris d’un coup de bol !»

4) Mesurons avec le collaborateur l’impact du Covid 19 sur son travail

Apportons-lui des ressources supplémentaires s’il en exprime le besoin. Revoyons ses priorités pour l’aider à être plus efficace. Le cas échéant, soyons caution d’un travail en mode dégradé pour lui éviter de culpabiliser parce qu’il se sentirait redevable d’un surtravail pour compenser les effets de la crise.

5) Transformons la forme et le fond des réunions d’équipe

L’énergie collective, quand elle est bien guidée, est plus forte que la moyenne des énergies individuelles. Privilégions les compétences imaginatives. Priorisons l’optimisme pour tirer le groupe vers le haut. Acceptons plus que d’habitude les sorties du cadre. Favorisons l’expression de chacun pour ne laisser personne sur le bas-côté de la route. Partons du principe que les idées aussi « sottes que grenues » ne sont pas si bêtes. Laissons l’imagination redessiner et réinventer la relation. Appliquons à l’animation de nos réunions ce que nous a appris Miles Davis : « Il n’y a pas de fausse note en musique, tout dépend de celle qui arrive après. »

6) Rompons avec certaines de nos habitudes

Montrons notre capacité à changer, à faire différemment pour que notre comportement soit le reflet de cette période inédite, la modélisation d’une forme d’adaptation.

7) (Re)visitons l’utilité de la futilité

Privilégions les temps informels pour capter la spontanéité, la gentillesse, la singularité des personnes qui nous entourent. Passons plus de temps « à la machine à café » (en respectant les gestes barrières bien sûr) pour capter avec justesse l’ambiance de travail.

8) Soyons attentif au comportement de nos collaborateurs

Donnons-leur du feedback à chaque fois que faire se peut. Suffisamment spontané pour être sincère et fréquent, suffisamment réfléchi pour en soigner la forme.

9) Ouvrons-nous au feedback des personnes qui nous entourent

Acceptons-le de manière inconditionnelle. Soyons celui qu’on souhaiterait que l’autre soit. « Commence par changer en toi ce que tu veux changer dans le monde » disait Gandhi.

10) Acceptons et montrons nos propres faiblesses

  • Lâchons prise avec la perfection. « Ne craignez pas la perfection, vous ne l’atteindrez jamais » Salvador Dali
  • Lâchons prise avec les principes. « Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder » Oscar Wilde

 

Enfin, choisissons parmi ces propositions, celles qui nous semblent être les plus accessibles, celles qui nous ressemblent. Mettons-les en oeuvre pour contribuer humblement à une meilleure qualité de vie au travail et remettre au coeur de l’entreprise la Fraternité chère à notre nation.

Faisons cela maintenant, immédiatement avec sincérité, spontanéité sans surjouer.

SET INDUSTRIES s’est créé en France pour retrouver une indépendance économique sur le marché stratégique des semi-conducteurs.

Son CA palindromique 2022 (765,434,567 €) serait-il le signe avant-coureur d’une année 2023 surprenante ?

Rejoignez la « Communauté SET » au travers des péripéties des 7 membres du Comité de Direction. Partagez vos analyses des situations décrites pour enrichir notre compétence managériale.

Je jouerai avec vous en :

  • Réagissant à vos commentaires
  • Partageant sur le site D2A Consulting quelques repères méthodologiques

SET INDUSTRIES

Qui sont les 7 personnages ?

Ada, Directrice générale, ambitieuse et dynamique, elle aime gagner et dominer la relation. Elle est appréciée du conseil d’administration car le CA et les résultats de SET sont toujours au rendez-vous.

Abigail, Directrice juridique, reconnue par ses pairs pour sa finesse d’esprit et sa capacité à transformer une difficulté en une opportunité. Souriante et dynamique, elle s’adapte naturellement aux autres.

Alain, DRH, calme, posé, réfléchi. Sa compétence et sa grande expérience font de lui un des piliers du CODIR. Parfois distant, il est un acteur du changement incontournable.

Aline, jeune Directrice Commerciale, polytechnicienne brillante, elle a su convaincre Ada de la recruter pour cette mission pour ses compétences techniques mais surtout son aisance relationnelle.

Akim, Directeur Financier, ami d’un des membres du Conseil d’Administration. Son sens de l’équité et ses valeurs humaines font de lui une personne affable et digne de confiance.

Amandine, prochainement recrutée comme DSI, est précise et méthodique. Elle fait preuve d’une grande réactivité quand cela est nécessaire. Forte de 15 ans d’expériences dans des domaines très différents, elle a acquis une sécurité ontologique qui rassure ses pairs.

Aimeric, Directeur de Production, rassure par son calme et son sens de l’organisation. Discret, il est respecté de ses équipes et a su travailler efficacement avec le DRH pour faire évoluer les process sans conflit.