Accompagnement des dirigeants exigeants

La réciprocité collaborative

Cet article a été rédigé par 

  • Benoit DE SAULCE (Team Decide)
  • Didier CORBOLIOU (D2A Consulting)
  • Pascal BOQUET (ARUM AcCESs)

L’entreprise n’est pas une démocratie …
… Manager, c’est accepter d’être ponctuellement impopulaire

Quel est le mot le plus important dans la phrase ci-dessus ?

D’aucun pourrait considérer que la vidéo proposée et publiée ce 19 mai 2020 par Benoît est une caricature négative du manager dans cette sortie de confinement.

Hélas, la posture managériale qu’il nous y montre est déjà perceptible chez certains responsables d’équipes. Triste réalité pour des lendemains douloureux en perspective. D’aucun pourrait penser ou croire que le management est mort et qu’est venu le temps du collaborateur beaucoup plus libre de ses mouvements et actions.

La crise est gérée de multiples façons qui cohabitent parfois au sein d’une même organisation. Pour autant, il ressort nettement que les modèles de management très (trop) directifs ont pris du plomb dans l’aile.

Un mode d’animation différent, combinant des approches déjà présentes et l’intelligence des nouveaux modes de fonctionnement issus de la crise que nous traversons, est à installer.

Difficile d’y voir clair

A de nombreux endroits, des collaborateurs ont témoigné d’une énergie extrêmement positive pour assurer « la continuité de services » en travail posté, en télétravail ou travail partiel.

D’autres ont dû se mettre à l’arrêt via le chômage partiel en raison de l’impossibilité de leur « écosystème » à maintenir une activité aussi minime soit-elle.

Entre les 2 extrêmes la palette est large.

Les réactions et comportements des individus s’inscrivent dans le spectre de cette palette.

En matière de relation et de management, le monde n’est ni blanc ni noir mais fait de nuances de gris.

Sur le plan émotionnel, il faut admettre que certains collaborateurs ont pu positivement surprendre et d’autres décevoir par leur attitude, réactions ou propos au cours des dernières semaines.

Ne pas juger, ne pas blâmer. Surtout dans ces circonstances extraordinaires. L’Homme peut avoir mal, le manager va se l’interdire.

Des droits et des devoirs

Jour après jour, nous souhaitons que le déconfinement progresse et que nos entreprises se remettent à fonctionner.

Il y a une cependant une réalité à ne pas perdre de vue : L’entreprise classique n’est pas une démocratie, en ce sens que les salariés n’y élisent pas la direction.

Le collaborateur a des droits, il a aussi des devoirs.

Ces devoirs se fondent sur le contrat qui nous relie à l’entreprise et au salaire que nous en percevons en échange de l’accomplissement des tâches et missions inscrites au contrat.

Aujourd’hui, l’entreprise doit, plus que jamais, garantir la sécurité de ses salariés pour exercer leurs tâches et missions. C’est devenu son 1er devoir.

Nous pouvons imaginer toutes les formes de déconfinement et de reprise. Dès lors que la sécurité est assurée au mieux, le devoir du collaborateur est de se reconnecter à ses tâches et missions et les accomplir. Ce devoir est parfois ressenti comme une contrainte.

« L’Homme libre n’est pas celui qui fait ce qu’il veut mais ce qu’il doit ». Notre monde n’est pas un monde de totale liberté. Parce qu’il est social, il nécessite des règles à respecter, des devoirs à accomplir.

Exécutons avec professionnalisme, sans rechigner ni tarder ce que nous devons faire et que nous ressentons le plus comme un devoir, une contrainte. Ensuite nous serons libres et disponibles pour faire ce que nous aimons, faire ce qui nous procure sens et joie. La procrastination n’efface pas la tâche, en revanche elle pollue l’esprit et le temps nécessaire à son exécution va s’accroitre considérablement.

Il n’est pas rare d’entendre que « l’entreprise, ce n’est pas le monde des Bisounours ! ». Si l’on se réfère au titre Anglais de cette série pour enfants « The care Bears », il est difficile de croire qu’une organisation qui ne prendrait pas suffisamment soin des hommes et femmes qui constituent son corps social puisse espérer obtenir une performance durable.

Réciprocité et esprit positif

La crise nous révèle la nature et la qualité de la relation entre l’individu et son organisation.

Il convient de distinguer les motivations individuelles du sentiment collectif général pour apprécier cette relation. Les motivations individuelles peuvent conduire à la dissociation sans que l’organisation (et son management) en porte une réelle responsabilité.

« Il faut savoir donner pour recevoir ». Nous pouvons faire le pari que les organisations où cette maxime s’exerce avec réciprocité entre les collaborateurs et l’entreprise se relance de manière probablement plus fluide et rapide que celles ou cette réciprocité est moins prégnante.

Ne nous trompons pas.

Si le management est appelé à se réformer, cela ne pourra être possible sans la participation positive des collaborateurs.

Evoluer vers une approche plus facilitatrice du management ne mettra pas fin à certaines prérogatives parfois vécues difficilement par les collaborateurs, comme le contrôle par exemple.

« Ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance que je contrôle, c’est parce que je suis responsable. »

Ce proverbe anglais pour conclure et rester connecté avec la vidéo de Benoît :

« You get what you inspect – Not what you expect ! »

SET INDUSTRIES s’est créé en France pour retrouver une indépendance économique sur le marché stratégique des semi-conducteurs.

Son CA palindromique 2022 (765,434,567 €) serait-il le signe avant-coureur d’une année 2023 surprenante ?

Rejoignez la « Communauté SET » au travers des péripéties des 7 membres du Comité de Direction. Partagez vos analyses des situations décrites pour enrichir notre compétence managériale.

Je jouerai avec vous en :

  • Réagissant à vos commentaires
  • Partageant sur le site D2A Consulting quelques repères méthodologiques

SET INDUSTRIES

Qui sont les 7 personnages ?

Ada, Directrice générale, ambitieuse et dynamique, elle aime gagner et dominer la relation. Elle est appréciée du conseil d’administration car le CA et les résultats de SET sont toujours au rendez-vous.

Abigail, Directrice juridique, reconnue par ses pairs pour sa finesse d’esprit et sa capacité à transformer une difficulté en une opportunité. Souriante et dynamique, elle s’adapte naturellement aux autres.

Alain, DRH, calme, posé, réfléchi. Sa compétence et sa grande expérience font de lui un des piliers du CODIR. Parfois distant, il est un acteur du changement incontournable.

Aline, jeune Directrice Commerciale, polytechnicienne brillante, elle a su convaincre Ada de la recruter pour cette mission pour ses compétences techniques mais surtout son aisance relationnelle.

Akim, Directeur Financier, ami d’un des membres du Conseil d’Administration. Son sens de l’équité et ses valeurs humaines font de lui une personne affable et digne de confiance.

Amandine, prochainement recrutée comme DSI, est précise et méthodique. Elle fait preuve d’une grande réactivité quand cela est nécessaire. Forte de 15 ans d’expériences dans des domaines très différents, elle a acquis une sécurité ontologique qui rassure ses pairs.

Aimeric, Directeur de Production, rassure par son calme et son sens de l’organisation. Discret, il est respecté de ses équipes et a su travailler efficacement avec le DRH pour faire évoluer les process sans conflit.